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Comment la psychologie sociale explique le comportement ?

La psychologie sociale sert à analyser les pensées, les sentiments, les émotions ainsi que les comportements des personnes vis à vis d’autres personnes. Il s’agit de l’étude de l’interaction des êtres humains dans des groupes ou des situations sociales. Cet article vous en dira plus sur la psychologie sociale.

Qu’est-ce que la psychologie sociale ?

La psychologie sociale est l’étude du comportement social et du rôle des facteurs sociaux sur le comportement individuel. Les psychologues sociaux effectuent des recherches en laboratoire pour étudier les relations entre les personnes et les situations.

Le domaine de la psychologie sociale

Aujourd’hui la psychologie sociale sert à comprendre les comportements des groupes mais aussi les attitudes de chaque personne à travers leur façon de réagir ou de penser dans le milieu social. Elle étudie le comportement de groupes, comme la dynamique de groupes et les relations interpersonnelles. Elle étudie également comment le comportement individuel est influencé par les situations sociales.

La plupart des psychologues sociaux croient que le comportement d’une personne résulte de la combinaison de sa situation immédiate et de son état mental, y compris ses pensées et attitudes.

Contrairement à d’autres formes de psychologie, qui peuvent se concentrer sur le travail de terrain et la recherche en milieu clinique, la psychologie sociale a tendance à se concentrer sur les expériences de laboratoire. Quelques expériences célèbres dans ce domaine incluent :

  • Les expériences de conformité Asch
  • L’expérience Milgram
  • L’expérience de la prison de Stanford

Expériences de psychologie sociale célèbres

Expérience de Milgram

Un grand nombre de scientifiques ont réalisé des études pour analyser le comportement d’une personne, l’une des études les plus impressionnante est celle de Milgram : il réalise une étude pour connaitre le degré d’obéissance d’un individu devant une figure d’autorité.

L’expérience est réalisée sous forme de « jeu » avec un élève qui en réalité un acteur celui-ci devra mémoriser des listes de mots, un enseignant (le candidat) qui lui dictera les mots à l’élève et si l’élève répond mal alors l’enseignant devra infliger une décharge électrique à l’élève, plus il se trompera plus la décharge sera forte (les décharges ne sont pas réelles), au point de causer la mort… et enfin l’expérimentateur (présentateur) qui est le symbole de l’autorité. Le candidat n’est pas au courant qu’il s’agit d’une expérience fictive toute fois il est très bien informé de ce que va subir l’élève, cette expérience va permettre d’analyser le comportement du candidat sous l’influence du présentateur, va-t-il se rendre compte lui-même de ce qu’il fait ou va-t-il préférer suivre les ordres sans même se rendre compte qu’il est en train de tuer quelqu’un d’autre ? Cette expérience a donc révélé que certaines personnes répondent aux ordres d’une personne qui représente l’autorité sans même se poser de questions puis ce que c’est un ordre, d’autres vont se poser des questions mais se laisser influencer et d’autres vont refuser de continuer car pour eux ce n’est pas légitime.

Expérience de Asch

Il y a également l’expérience de Asch, qui sert à tester la réaction d’un sujet face aux comportements d’un groupe (le groupe est composé d’acteurs). Il s’agit d’une expérience basée sur la représentation visuelle, le sujet doit dire qu’elle ligne est similaire à la première présentée, la réponse est très simple et repérable très facilement mais cette expérience permet de voir si le sujet va changer d’avis sous l’influence des réponses du groupe ou si justement il va se fier à lui-même et ne pas suivre en répondant pareil que le groupe. Cette expérience permet d’analyser la conformité d’un groupe.

Expérience de Jane Elliott

L’expérience de Jane Elliott, elle décide de séparer une classe en deux, d’un côté les enfants aux yeux bleus et de l’autre ceux aux yeux marrons. Elle décide alors de valoriser et mettre en avant les enfants aux yeux bleus et de dévaloriser les enfants aux yeux marrons, elle va donc observer que les enfants aux yeux bleus vont se sentir supérieurs et rabaisser les enfants aux yeux marrons. Le lendemain, les rôles sont inversés, elle va donc remarquer que les enfants aux yeux marrons vont être plus long à réagir comme les enfants aux yeux bleus ont réagi la veille tout ça parce qu’eux ont subi les discriminations la veille.

Expérience de la prison de Stanford

Que se passe-t-il lorsque vous placez les bonnes personnes dans un endroit maléfique ? L’humanité l’emporte-t-elle sur le mal, ou le mal triomphe-t-il ? telles sont quelques-unes des questions que nous avons posées dans cette simulation dramatique de la vie en prison réalisée en 1971 à l’université Stanford.

« La façon dont nous avons testé ces questions et ce que nous avons trouvé peut vous étonner. Notre enquête planifiée de deux semaines sur la psychologie de la vie carcérale a dû prendre fin après seulement six jours à cause de ce que la situation faisait aux étudiants qui y participaient. En quelques jours seulement, nos gardiens sont devenus sadiques et nos prisonniers sont devenus déprimés et ont montré des signes de stress extrême.  »

En très peu de temps, les gardiens et les prisonniers se sont installés dans leur nouveau rôle, et les gardiens ont adopté le leur rapidement et facilement.

 

Ces expériences servent confirmer qu’une personne peut agir de façon différente si elle est seul ou en contact avec un groupe car une personne qui se situe au sein d’un groupe ou d’une société perd forcément une partie de son autonomie de la pensée et elle a tendance à penser la même chose que pense le groupe…

L’intérêt des expériences

Grâce aux expériences et aux études portées cela nous a permis de comprendre le comportement d’une personne en étudiant ce qu’on appelle la psychologie sociale. De nombreux facteurs peuvent influencer le comportement d’un individu notamment l’appartenance sociale, les stéréotypes, les préjugés, l’éducation etc…

Impacts sur les comportements analysés par la psychologie sociale

Obéissance à l’autorité

L’obéissance est une forme d’influence sociale où un individu agit en réponse à un ordre direct d’un autre individu, qui est habituellement une figure d’autorité. Il est présumé que sans une telle ordonnance, la personne n’aurait pas agi de cette façon.

L’obéissance se produit lorsqu’on vous dit de faire quelque chose (autorité), alors que la conformité se produit par pression sociale (les normes de la majorité). L’obéissance implique une hiérarchie de pouvoir / statut. Par conséquent, la personne qui donne l’ordre a un statut supérieur à celui de la personne qui reçoit l’ordre.

L’obéissance se produit lorsqu’on vous dit de faire quelque chose (autorité), alors que la conformité se produit par pression sociale (les normes de la majorité). L’obéissance implique une hiérarchie de pouvoir / statut. Par conséquent, la personne qui donne l’ordre a un statut supérieur à celui de la personne qui reçoit l’ordre. C’est ce qu’a reproduit l’expérience de Milgram !

La conformité

La conformité est un type d’influence sociale impliquant un changement de croyance ou de comportement afin de s’intégrer dans un groupe. La conformité peut aussi être définie simplement comme le fait de  » céder aux pressions du groupe « . La pression de groupe peut prendre différentes formes, par exemple l’intimidation, la persuasion, les taquineries, les critiques, etc. La conformité est également connue sous le nom d’influence majoritaire (ou pression de groupe).

Ce changement est en réponse à une pression de groupe réelle (impliquant la présence physique des autres) ou imaginaire (impliquant la pression des normes/attentes sociales).

Les types de conformité

Kelman distingue trois types différents de conformité :

Acceptation de groupe

Cela se produit lorsqu’un individu accepte de l’influence parce qu’il espère obtenir une réaction favorable d’une autre personne ou d’un autre groupe. Il adopte le comportement induit parce qu’il s’attend à obtenir des récompenses ou une approbation spécifiques et à éviter une punition ou une désapprobation spécifique par la conformité.

En d’autres termes, se conformer à la majorité (publiquement), même si elle n’est pas vraiment d’accord avec eux (en privé). C’est ce que montre l’expérience d’Asch.

Internalisation (acceptation réelle des normes du groupe)

Cela se produit lorsqu’un individu accepte l’influence parce que le contenu du comportement induit – les idées et les actions qui le composent – est intrinsèquement gratifiant. Il adopte le comportement induit parce qu’il est cohérent avec son système de valeurs.

L’internalisation implique toujours une conformité publique et privée. Une personne change publiquement son comportement pour s’intégrer dans le groupe, tout en étant d’accord avec lui en privé.

C’est le niveau de conformité le plus profond où les croyances du groupe deviennent partie intégrante du système de croyances de l’individu. Cela signifie que le changement de comportement est permanent. Cela se produit le plus souvent lorsque la majorité a une meilleure connaissance et que les membres de la minorité ont peu de connaissances pour contester la position de la majorité.

Identification (ou appartenance à un groupe)

Cela se produit lorsqu’un individu accepte de l’influence parce qu’il veut établir ou maintenir une relation satisfaisante d’auto-définition avec une autre personne ou un autre groupe. Les individus se conforment aux attentes d’un rôle social, p. ex. les infirmières, les agents de police. Il s’apparente à la conformité puisqu’il n’est pas nécessaire qu’il y ait un changement d’opinion dans l’opinion privée. L’étude de Zimbardo sur la prison de Stanford en est un bon exemple.

La recherche de récompense

C’est quand une personne se conforme pour impressionner ou obtenir la faveur/acceptation d’autres personnes.

Elle est semblable à l’influence normative, mais elle est motivée par le besoin de récompenses sociales plutôt que par la menace de rejet, c.-à-d. que la pression du groupe n’entre pas dans la décision de se conformer.

Conclusion

Comme constaté ci-dessus il est très facile d’influencer le comportement d’un individu en le manipulant et en agissant sur sa conscience. Tout individu est capable d’adopter un mauvais comportement ou de modifier son comportement sous l’influence d’un groupe ou d’une personne autoritaire, par le biais d’une remise en question, lors d’un sentiment d’infériorité ou supériorité, lorsqu’il perd confiance en lui…

La psychologie en ligne : une alternative intéressante

Nous l’avons vu dans cet article, la psychologie sociale est un aspect très important pour comprendre le comportement d’un ou plusieurs individus. Cependant, il existe parfois de nombreuses complications dans cette psychologie sociale. En effet, ces comportements sociaux sont parfois très complexes à assimiler pour certaines personnes. Par exemple, dans le cas d’une personne souffrant d’un TSA (trouble du spectre de l’autisme), les comportements sociaux ne sont pas bien compris, ni analysé par l’individu lui-même. Pour ces personnes-là, la seule solution pour assimiler ces comportements sociaux sera de consulter un psychologue. Cependant, avec la crise actuelle, les psychologues, quelle que soit leur spécialité, sont complètement débordés. La crise ayant fait surgir un grand nombre de traumatismes. Pour avoir des rendez-vous rapides et intéressants, il existe une solution : internet. En effet, de nos jours, il est tout à fait possible de consulter un psychologue par le biais d’internet. Protocole similaire, techniques identiques, la psychologie en ligne garde les mêmes codes que la séance classique.

Pour consulter un psychologue en ligne, vous n’avez qu’à vous rendre sur un site le permettant et prendre rendez-vous. En l’espace de quelques jours, vous aurez un rendez-vous avec un clinicien qui pourra vous aider. Dans le cas du TSA, cet aspect numérique peut être très pratique, car il permet d’éviter la génération de stress et d’angoisses liées au déplacement ou à la visite d’une personne inconnu. En clair, c’est un modèle très avantageux pour les personnes dont les comportements sociaux sont très complexes à assimiler et à restituer. Bien sûr, nous parlons des TSA, mais cela fonctionne aussi pour les anxieux-sociaux qui ont assimilé ces comportements, mais qui possède de gros problèmes sur le fait de les restituer de la meilleure des manières par la suite. C’est en cela que ce modèle peut être intéressant.

Sources :

McLeod, S. A. (2016, Jan 14) What is conformity?. Retrieved from https://www.simplypsychology.org/conformity.html

McLeod, S. A. (2007). Obedience to authority. Retrieved from https://www.simplypsychology.org/obedience.html