Une prothèse pour réapprendre à marcher si vous avez été amputé
En cas d’accident de voiture, de moto ou de la vie privée voire de maladie, il se peut que vous deviez subir une amputation. Une amputation de la jambe change définitivement votre vie, mais vous pouvez tout de même continuer à gérer votre quotidien comme vous le faites habituellement. C’est possible grâce à une prothèse de jambe personnalisée. Dans cet article, on vous explique comment réapprendre à marcher.
Un orthopédiste de confiance pour une prothèse adaptée
Après une amputation de la jambe, la première priorité est de fournir des soins médicaux et d’améliorer l’état de santé de base du patient.
Dès l’hôpital de soins aigus, on veille à la poursuite de la rééducation, mais aussi au bon processus de cicatrisation de la plaie, à la diminution de l’enflure, au soulagement de la douleur et au début de la mobilisation. Cela doit permettre la mise en place rapide d’une première prothèse provisoire.
La prothèse provisoire est facile à adapter
La prothèse provisoire est une étape importante dans le retour à la vie quotidienne. Elle sert de transition pour la première phase après l’amputation, pendant laquelle les conditions du moignon peuvent encore varier considérablement.
Le moment de la première adaptation est décidé par le médecin en concertation avec l’orthoprothésiste. Comme il
s’agit d’un domaine sensible pour le patient, il est important d’avoir un orthoprothésiste de confiance, car il faut prendre des mesures dans toutes les directions et circonférences. Celui-ci réalise un moulage en plâtre du moignon, à partir duquel la tige de la prothèse est modelée. La prothèse provisoire est une construction modulaire avec une tige qui peut être adaptée sans grand effort au moignon encore en cours de modification.
En fonction de la disparition de l’œdème, de l’évolution de la cicatrisation, de la hauteur de l’amputation et de l’état général du patient, les premières tentatives de se tenir debout et de marcher peuvent être effectuées après environ 4 à 6 semaines.
La prothèse provisoire permet de tester différents composants, tels que l’articulation du genou ou le pied, afin de pouvoir choisir la meilleure combinaison possible pour la prothèse définitive qui suivra.
Trouver la bonne prothèse
Dans la plupart des cas, après environ 3 à 6 mois, la prothèse provisoire est terminée et le moignon a développé sa forme définitive. Il est maintenant possible de passer à l’étape suivante : La fabrication et l’adaptation d’une prothèse définitive adaptée au patient.
Un moulage en plâtre est réalisé à partir du moignon. Pour ce faire, le sujet est enveloppé dans des bas nylon, des tubes de tissu et du film plastique, puis entouré de bandes de plâtre mouillées. Une fois le plâtre durci, il est retiré et moulé par l’orthoprothésiste pour créer un modèle en plâtre du moignon sur lequel la tige de la prothèse sera fabriquée.
Combiné avec les articulations et les pieds appropriés, l’orthoprothésiste fabrique la prothèse personnalisée pour le client. Sur demande, un habillage cosmétique similaire à la jambe remplacée peut être réalisé. Ceux qui préfèrent la technicité peuvent aussi laisser transparaître le titane. Il est possible de laisser libre cours à sa créativité en utilisant l’aérographe, des photos incorporées, etc. En raison des besoins individuels et du large éventail d’offres orthopédiques, nous souhaitons renvoyer ici à notre page de liens où vous trouverez des interlocuteurs ou des entreprises compétents.
Avec la prothèse adaptée, il s’agit maintenant de réapprendre à marcher !
Rééducation pour les amputés de la jambe
Pour cela, il faut faire preuve d’une certaine patience envers soi-même, l’orthoprothésiste et les physiothérapeutes.
Dans l’école de marche, sous la direction de kinésithérapeutes spécialement formés, on s’entraîne d’abord à appliquer une charge sur le moignon et la prothèse et à développer la confiance dans la « jambe technique ». Les étapes suivantes consistent à apprendre à se tenir debout, à transférer l’équilibre, à faire les premiers pas et à parcourir de plus longues distances, à monter les escaliers, à franchir les pentes et les dénivellations, tout en acquérant l’assurance nécessaire.
Il convient de mentionner ici que la mobilité à retrouver dépend de facteurs tels que l’âge, le poids, la perception du corps, les maladies de base et les maladies associées (par exemple, les troubles de la sensibilité et de la cicatrisation, par exemple en cas de diabète).
Ainsi, le chemin du retour à la mobilité est tout à fait individuel.
Tout le monde n’atteint pas le niveau de performance d’un athlète paralympique. Les modèles de réussite doivent être considérés comme des encouragements, mais il ne faut pas se mettre trop de pression pour réussir.
Un accompagnement psychologique ou spirituel peut aussi aider à gérer le changement d’image corporelle pendant
la pose de la prothèse, car cette période est parfois perçue comme très exigeante physiquement et psychologiquement par certaines personnes amputées.
Nous vous recommandons de prendre vous-même l’initiative de choisir une école de marche et de proposer aux organismes payeurs des centres de rééducation expérimentés. Si vous avez déjà une bonne expérience avec des écoles de marche ou des centres de rééducation, n’hésitez pas à en parler dans notre livre d’or et à les recommander.
Les kinésithérapeutes créatifs font preuve d’imagination pour que les porteurs de prothèses aient un peu de plaisir à apprendre :
- step aérobic,
- jeux de ballon,
- cours de danse,
- marche nordique,
- exercices hors route et d’équilibre.
Conclusion
Les prothèses pour réapprendre à marcher sont un élément essentiel de la médecine moderne, offrant aux patients amputés la possibilité de retrouver leur mobilité et leur indépendance. Grâce aux avancées technologiques et à une meilleure compréhension de la biomécanique, les prothèses sont de plus en plus sophistiquées et offrent des fonctionnalités avancées pour aider les patients à s’adapter à leur nouvelle vie.